C'est par une fin de matinée brumeuse que j'arrivai sur les hauteurs du Hohneck.
Malgré la route étroite, pentue, sinueuse et parsemée de gravillons, je bloquai enfin les freins non sans avoir eu quelques frayeurs dans la brume...
Dans un premier instant, et vraiment pas accoutumés à ce type d'ambiance vu la brume dense qui régnait sur le paysage, l'enveloppant cependant d'un magnifique rideau occultant, nous pensions aller à la rencontre des chamois le lendemain et profiter de la journée pour étudier le massif à la carte IGN. Pourtant poussés par une certaine curiosité s’accroissant telle une forme d'adrénaline aiguë et irréversible, nous finîmes par nous retrouver hébétés, l'un en face de l'autre, habillés de la tête au pieds et appareils photos curieusement déjà au bras, prêt à en découdre de mille rafales dans un décors de rêve...
Mon approche fut tout d'abord timide, mais rapidement je vécu des sensations encore jamais éprouvées auparavant !
Les Chamois étaient déjà au rendez vous... mon premier contact avec ces merveilleux mammifères à l'état sauvage !
Je discernais au loin, une forme immobile dans cette blancheur froide, et c'est au six cents millimètres, que je pris mes premiers clichés du Chamois accroupit sur la glace, la tête superbement projetée vers le ciel invoquant dame nature que survivent leurs glaciers tant chéris.
Tantôt l'on y voyait clair Soleil dominant, tantôt ce dernier s'éclipsait laissant le règne des brumes magnifier ces belles hauteurs des Vosges, tout en dévoilant subtilement les reliefs abrupts qui abritent d'admirables créatures.
J'ai passé une après-midi mémorable en compagnie de ces chamois qui semblaient êtres d'ailleurs... les gardiens garants de ces glaciers éternels !
Le lendemain fut un tout autre jour, où pluie, grêle et flocons éparses reprenaient leurs droits dans une nature rebelle et majestueuse, remettant implacablement chaque éléments à sa place !!!
C'est donc sans insister plus que mes dernières prises de vue que j'ai battu en retraite vers d'autres horizons... sans doute plus cléments, mais oh combien différents !
Klibi Sabri Photographies
